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Il y a une erreur objective à votre exemple : de façon quantitative, donner un échantillon 7/10 personnes correspondrait- pour vous - à un pourcentage de 70%. Dans le même procédé on peut trouver un échantillon plus représentatif grâce aux études de l’Insee et l’observatoire des inégalités pour tenter de répondre à cette question:

1- Hors bandes dessinées, les lectrices sont beaucoup plus nombreuses que les lecteurs : en 2018, 71 % des femmes ont lu

au moins un livre et 43 % au moins six, contre respectivement 53 % et 27 % des hommes.

https://www.insee.fr/fr/statistiques/6047763?sommaire=6047805

En corrélation au fait que la philosophie est une discipline prioritairement littéraire cette hypothèse peut induire sur le taux de fréquentation des ateliers et/ou consultations de pratiques philosophiques. On peut y ajouter l’idée de sens commun que les filières littéraires, au lycée, sont majoritairement fréquentées par des filles que par des garçons - où la philosophie à un volume horaire plus conséquent - et par conséquent - l’approfondissement dédié à cette matière aussi.

2- En présupposant que la grande majorité des ateliers de philo pratique se déroulent de manière distancielle à domicile pour ses participants on peut émettre l’hypothèse que le temps domestique (parental ou non) est doublé pour une femme par rapport à un homme https://www.insee.fr/fr/statistiques/fichier/1303232/ES478H.pdf , permet d’expliquer cet effet.

Première hypothèse : les ateliers philosophiques reflètent globalement l’écart des femmes et des hommes vis-à -vis de leurs pratiques socio-culturelles.

À poursuivre: les pratiques culturelles numériques poursuivent-elles les mêmes tendances que les pratiques non numériques sur l’écart entre les hommes et les femmes ?

Des données sur les ateliers comme l’âge moyen des participants et participantes, la situation géographique compte tenu du débit internet adéquat à l’usage de l’atelier entre autres permettraient de tenter des hypothèses de réponse plus approfondies.

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Les femmes sont plus enclines à reconnaître leurs lacunes, ce qui est nécessaire pour aborder les formations qui prétendent apporter des changements.

Nous constatons que les hommes sont davantage soumis à la pression du niveau de compétence qu'ils doivent démontrer, en général, et en particulier sur le plan intellectuel, et qu'ils ont donc tendance à se considérer comme compétents à l'avance. En ce sens, comme l'approche d'un philosophe pratique exige un minimum d'autocritique, l'homme présente un certain blocage, émotionnel, car cela affecte son estime de soi.

Très jeune, j'ai fait partie d'un mouvement d'alphabétisation des adultes. Le groupe était composé de sept femmes et de trois hommes (curieusement cette répartition coïncide avec vos pourcentages). Au cours du processus d'apprentissage, les femmes se voyaient encouragées par leurs progrès, même si l'une d'entre elles a fini par abandonner, car elle disait qu'elle faisait des cauchemars à propos des lettres et des chiffres, et que l'anxiété était handicapante. Les trois hommes ont également abandonné sans même l'expliquer, bien qu'il fut évident qu'ils se sentaient diminués lorsque leurs fautes étaient révélées, mais surtout lorsqu'ils se comparaient aux femmes qui apprenaient plus rapidement, leur embarras était visible. Ils sont partis en silence.

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